Dans le monde professionnel comme personnel, le conflit est inévitable.
Gérer des conflits n’est pas chose facile puisque les situations sont souvent délicates.
Pourtant, appréhender ce type d’événements est essentiel pour ne pas nuire à la vie collective et au travail collaboratif.
La création de conflit est imparable puisqu’à chaque interaction entre deux personnes, existe un échange d’idées, de point de vue ou d’opinion.
Le clash au travail tout comme ailleurs est donc vite arrivé.
Pour que les conséquences soient les moins néfastes possible, il faut arriver à les repérer et les gérer.
Ainsi, l’ambiance au travail et la productivité des collaborateurs n’auront pas à en pâtir.
Les clashs au travail peuvent survenir en pleine réunion, au cœur de l’open space ou dans la plus grande des discrétions.
Dans tous les cas, il faut prendre ces situations au sérieux et désamorcer la bombe si ce n’est pas trop tard.
Voici donc quelques conseils pour gérer le clash au travail.
1. Identifier la nature du conflit au travail
La première chose à faire lorsque surgit un clash au travail, c’est d’identifier la nature du conflit.
Celui-ci émane généralement d’une accumulation de non-dits entre des collègues qui ont une personnalité et une vision différentes.
Le manque de communication et l’incompréhension créent des tensions et de la frustration qui terminent un jour, par une agression.
On peut classer les conflits parmi plusieurs catégories.
Ceux de méthodes, de besoins, d’objectifs, de valeurs ou d’opinions.
Être en mesure d’identifier les tenants et aboutissants du conflit est un premier pas pour recréer une communication.
2. Évaluer si le clash au travail en vaut la peine et évaluer les risques
Éviter le clash au travail n’est pas toujours une solution.
Avant de vous lancer dans un grand conflit, vous devez évaluer les risques que vous prenez.
La nature du conflit est-elle fondée ? Les motifs du clash sont-ils personnels ou professionnels ? Est-ce votre ego qui prend le dessus sur votre raison ?
Si votre diagnostic met en évidence le fait que c’est un problème personnel, il vaut peut-être mieux éviter d’aller au clash avec votre collègue.
Toutefois, certains conflits ont besoin de voir le jour afin de permettre d’aller de l’avant.
Dans le cas où deux personnes d’une même équipe seraient en froid, cela pourrait entacher la motivation et le travail de toute l’équipe.
Néanmoins, avant de vous lancer dans le conflit, évaluez les conditions dans lesquelles vous et votre interlocuteur vous trouvez.
La personne en face de vous est-elle prête à vous écouter ? La discussion sera t’elle possible ou n’est-il pas possible de régler votre différend à l’instant T ?
Dans le cas d’un désaccord avec un supérieur, il vous faudra également évaluer les risques.
Je ne suis pas en train de vous dire qu’il faut se taire et accepter tout et n’importe quoi.
En revanche, il faut simplement adapter votre ton et être en mesure de supporter les conséquences.
Aussi, vous devrez apporter des arguments solides face à cette figure d’autorité.
3. Agir rapidement pour ne pas laisser la situation empirer
Si le conflit n’a pas encore dégénéré, vous avez tout intérêt à le gérer au plus tôt.
Lors des premiers signes de tension, passez à l’action.
Ceci vaut également si vous êtes extérieur au conflit.
N’attendez pas que le clash au travail ait explosé, et agissez rapidement.
Libre à vous de solliciter les deux protagonistes du désaccord à échanger dans un endroit neutre qui ne rappelle pas les tensions du bureau.
Gérer un conflit à l’abri du regard des autres est une bonne manière de procéder.
En effet, la situation n’a pas besoin d’être envenimée par des personnes qui viennent donner leur opinion et créer davantage de différends.
Pour que la gestion de crise se fasse dans les meilleures conditions possible, favorisez le début de journée ou de semaine.
Normalement, c’est le moment où la fatigue est au plus bas et où les personnes sont les plus réceptives.
Vous aurez plus de chance pour que rien ne soit encore survenu pour déranger les personnes concernées (y compris vous).
4. Avoir recours à une personne externe au conflit
Comme nous l’avons vaguement abordé dans le point précédent, il n’est pas sot de faire appel à l’arbitrage d’un tiers lors d’un clash au travail.
En effet, l’intervention d’une troisième personne, neutre bien évidemment, peut permettre de neutraliser le clash.
Cette tierce personne joue le rôle d’intermédiaire qui se met à la place des deux personnes en conflit.
Ainsi, elle peut reformuler pour mettre en avant certains points.
Ses propos sont souvent acceptés plus facilement que ceux qui proviennent d’une personne directement concernée par le clash.
5. Trouver des compromis et savoir faire la part des choses
Pour qu’un clash au travail soit pleinement résolu, il faut arriver à trouver des compromis.
De cette manière, les deux parties du conflit obtiennent satisfaction.
Le compromis est en d’autres termes, la résolution du conflit.
Le but du compromis est de raviver le dialogue.
Toutefois, il faut que les personnes en désaccord fassent preuve d’écoute, d’ouverture d’esprit et d’empathie.
Un clash au travail doit se résoudre idéalement par une situation de gagnant-gagnant.
Ceci est la meilleure façon pour que les relations professionnelles se déroulent de la meilleure des manières par la suite.
Dans le cas d’une résolution de conflit “gagnant-perdant”, il faut être prêt à assumer une rupture relationnelle entre les deux parties.
Gérer un clash au travail est une situation confortable pour personne.
Si vous êtes manager et que vous devez manager des personnalités difficiles au travail, vous êtes peut-être amené à vous retrouver dans ce genre de situation.
Votre position est d’autant plus délicate, car en fonction de ce que vous dîtes, l’une des parties peut vous accuser de favoritisme.
Dans le cas où vous agissez en temps que personne tierce et neutre, veillez à vous mettre à la place des deux protagonistes au conflit.
Ceci est valable même si vous pensez être plus en accord avec une partie.
Essayez de poser des questions ouvertes et de pratiquer l’écoute active pour emmener les personnes en face de vous à résoudre le conflit par elles-mêmes.
Guidez la conversation, apportez un bon état d’esprit, mais restez neutre dans la mesure du possible.