Le native advertising est souvent présenté comme l’avenir de la publicité sur le web.
Moins intrusif, plus user-friendly, la publicité native a tout pour pour plaire.
Ou en tout cas, sur le papier.
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que cette pratique soit devenue incontournable ces dernières années.
Mais le native advertising est régi par des codes bien précis.
Une publicité native doit en effet répondre à de nombreux critères pour pouvoir être considérée comme telle.
Alors au lieu d’y aller à l’aveuglette, jetez donc un oeil à ce qui suit.
Le native advertising, qu’est-ce que c’est ? Définition
Par définition, le native advertising, ou native ad, désigne un format de publicité de plus en plus répandu sur le web.
En gros, il s’agit de créer une publicité directement intégrée au contenu classique d’un site web, ou de tout autre support.
Le but de la publicité native est en effet de se fondre au maximum dans le décor, afin de passer (presque) inaperçue.
Ainsi, ce genre de pub ressemble en tout point à un contenu éditorial classique, ou bien à une page de résultats Google par exemple.
Apparu en 2012, le native advertising ne s’est véritablement démocratisé qu’un an plus tard.
Cette pratique d’un nouveau genre avait alors pour vocation de remédier à la fatigue publicitaire chronique.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’objectif est largement atteint.
Elle présente effectivement de nombreux avantages non négligeables.
Les avantages du native advertising
La principale caractéristique de la pub native, c’est de s’harmoniser au contenu et de se fondre dans la masse.
Et ce, pour une seule et même raison : gêner l’utilisateur le moins possible.
Car plus les années passent, et plus les utilisateurs se montrent réfractaires à la publicité sur Internet.
Il faut dire que c’est un peu désagréable de voir cinq ou six pop-up s’afficher de façon intempestive.
Et à force d’être bombardés de pubs en tout genre, les internautes finissent par quitter une page sans même l’avoir lue.
C’est justement pour régler ce problème que le native advertising existe.
La publicité étant intégrée de façon fluide et harmonieuse, elle ne gêne en rien l’utilisateur dans sa navigation.
Ce qui est très plaisant pour lui, car il peut ainsi poursuivre sa visite sans jamais être interrompu.
En cela, la publicité native est également bénéfique pour le référencement naturel d’un site web.
Car l’expérience utilisateur est très importante pour Google, qui prend ce critère en compte dans l’indexation.
Et un site web qui compromet la fluidité de la navigation ne sera jamais bien positionné.
C’est une problématique à laquelle le native advertising répond sans problème.
Par ailleurs, la pub native présente l’avantage d’être totalement indétectable par les bloqueurs de publicité.
Vous les connaissez sous le nom d’Adblock, et vous en utilisez peut-être un vous-même.
Et comme vous le savez sûrement, ces logiciels se chargent de bloquer l’affichage intempestif de pubs non désirées.
Mais ça ne concerne que les publicités intrusives, comme les bannières ou les pop-up par exemple.
Or, la publicité native ne gêne pas du tout la navigation, puisqu’elle est directement intégrée au contenu.
Elle ne peut donc pas être détectée par un bloqueur de publicité, qui l’assimilera à du contenu éditorial classique.
En outre, le native advertising affiche un taux de conversion bien plus important que les autres formats.
Car l’essor d’Internet a rendu les gens beaucoup plus méfiants, et réfractaires à toute forme d’intrusion.
Et ils sont toujours plus réceptifs à une publicité quand celle-ci est présentée de façon fluide et intuitive.
Une étude a d’ailleurs démontré que 29% des utilisateurs sont prêts à recommander une marque après avoir visionné une pub native.
Un chiffre qui tombe à moins de 20% dans le cas d’un autre format de publicité.
À ce titre, le native advertising est également parfait pour travailler son image de marque sur Internet.
Les différents types de publicité native
Le native advertising a pour but de s’adapter le plus possible au contenu, tel un caméléon.
Il va donc revêtir de multiples formes.
Mais on en rencontre généralement quatre principales.
La publicité in-feed, le fleuron du native advertising
Dans ce cas, la pub native est directement diffusée dans le fil de lecture du visiteur.
Ce type de native advertising est le plus apprécié des utilisateurs.
Tout simplement car il est presque indétectable, et ressemble trait pour trait à du contenu éditorial.
Il ne s’agit pas d’une simple bannière publicitaire web par exemple.
Au sein même de cette catégorie, on va retrouver trois types de native advertising.
Si elle est diffusée sur un blog, on parlera d’in-feed éditorial.
Dans le cas des réseaux sociaux, il s’agira d’in-feed dit social.
Et l’in-feed externe est une pub native qui redirige vers un site externe à celui qui l’héberge.
La publicité native in-feed paraît très naturelle à l’utilisateur.
Si bien que la plupart du temps, celui-ci ne se rend même pas compte qu’il s’agit de publicité.
Les contenus recommandés
Ici, il s’agit de contenus suggérés par des plateformes spécialistes du native advertising.
Dans ce cas, on voit apparaître la mention « recommandé par », suivie du nom de la plateforme.
La plupart du temps, ce type de publicité native s’affiche tout en bas du contenu éditorial.
On en trouve aussi sous forme de skyscraper, c’est-à-dire à la verticale sur le côté.
Là encore, cette pub native passerait aisément pour un contenu éditorial classique.
Beaucoup de gens la confondent avec d’autres articles du même site par exemple.
Les liens sponsorisés
Les liens sponsorisés sont ceux qui apparaissent dans les pages de résultats de Google.
Il s’agit donc de sea, ou référencement payant, c’est-à-dire de campagnes Google.
Ces liens apparaissent tout en haut des SERP, avant même les premiers résultats.
Dans ce cas, il est clairement spécifié qu’il s’agit d’annonces publicitaires.
Mais le résultat est tellement naturel que beaucoup d’utilisateurs cliquent sur ces liens sans le savoir.
Les promoted listings, ou listes promotionnelles
C’est une autre forme assez fréquente de native advertising.
Elle a pour objectif une vente rapide et directe.
Cette pub native est donc plutôt destinée aux utilisateurs qui savent ce qu’ils veulent.
Le plus souvent, il s’agira de campagnes de reciblage publicitaire, pour ceux qui ont déjà visité le site de l’annonceur.
Elle s’intègre toujours aussi bien au design du site web qui l’héberge, et paraît donc tout aussi naturelle.
Et le naturel est bel et bien le critère le plus important du native advertising.
Native advertising : la publicité au service de l’expérience utilisateur
La principale caractéristique de la publicité native, c’est son naturel.
C’est-à-dire sa capacité à se fondre dans le décor, et à s’harmoniser au contenu.
Et surtout, sa capacité à servir l’expérience utilisateur, sans jamais la mettre en péril.
Autrement dit, elle doit passer totalement inaperçue, et ne pas gêner la navigation de l’utilisateur.
Si ce dernier, à un quelconque moment, doit interrompre son fil de visionnage ou de lecture, alors c’est que la pub le gêne.
Et ça, c’est justement le contraire du résultat escompté par le native advertising.
Le but de la publicité native, c’est de passer pour un contenu classique, comme n’importe quel autre contenu.
C’est réellement cette qualité qui la rendra efficace, et lui permettra de susciter l’engagement des utilisateurs.
Mais pour susciter l’engagement, encore faut-il qu’elle s’adresse à la bonne cible.
Une publicité ciblée
Pour fonctionner, le native advertising doit faire l’objet d’un ciblage particulièrement rigoureux.
Car ce qui fait toute la qualité de ce genre de pub, c’est sa pertinence.
Si vous balancez une publicité pour des chaussures dans un article de blog sur les fleurs, ça ne fonctionnera pas.
En revanche, une pub native pour une pépinière sur le même article générera beaucoup plus d’engagement.
Car elle apporte une vraie valeur ajoutée à la lecture, et donne au visiteur un sentiment de considération.
La publicité native doit donc être le plus possible en rapport avec le contenu auquel elle s’intègre.
C’est de cette façon qu’elle paraîtra le plus naturel à l’utilisateur.
Mais ce n’est pas le seul critère d’efficacité du native advertising.
Les publicités natives doivent également être divertissantes et interactives.
Ceci, toujours dans une logique de valeur ajoutée.
Publicité native : vive le marketing de contenu
Aujourd’hui, de plus en plus d’internautes se montrent insensibles à la publicité web.
On appelle ce phénomène le blindness banner.
C’est-à-dire la capacité de l’oeil humain à occulter totalement une publicité.
C’est notamment ce qui se produit quand l’utilisateur est littéralement saturé de pubs, qu’il fait disparaître à la chaîne.
Si bien qu’à force, il finit par ne même plus les voir.
C’est là que la publicité perd toute sa substance, et ne sert plus à rien.
Et c’est justement pour éviter ça que le native advertising a été majoritairement adopté par les annonceurs.
Selon une étude de l’ifop, 74% des utilisateurs souhaitent du contenu publicitaire de qualité.
Afin d’éviter la fatigue publicitaire, la pub native doit donc être la plus divertissante possible.
Elle doit représenter une véritable bulle de fraîcheur dans la navigation de l’utilisateur.
Car ce dernier a besoin de beaucoup d’interactivité pour s’engager.
Il va donc falloir faire intervenir tous les mécanismes du marketing de contenu.
Au programme : des photos et des vidéos très visuelles, des publicités à forte valeur ajoutée…
On peut même insérer quelques éléments de gamification, avec des petits jeux en ligne ou des quizz par exemple.
Bref, tout est bon pour marquer l’esprit de l’utilisateur, et améliorer sa navigation.
De la transparence, mais pas trop
Comme vous l’aurez compris, le propre de la publicité native est de s’intégrer totalement à un contenu.
En gros, il faut s’arranger pour que l’utilisateur voie le moins possible qu’il s’agit d’une pub.
D’une part, parce que les gens sont généralement réticents à la publicité sur Internet.
Et d’autre part, parce que ça enlève tout le naturel du contenu.
Si le visiteur s’aperçoit qu’on essaie de lui vendre un énième produit, il n’aura pas envie de s’engager.
Et ce, même si sa requête de départ était à visée transactionnelle, c’est-à-dire avec une intention d’achat immédiat.
Toujours selon l’ifop, 84% des utilisateurs estiment que la pub est du contenu parasite.
Un chiffre astronomique, qui met en exergue la nécessité de absolue « déparasiter » la navigation.
La réussite du native advertising repose donc sur sa capacité à faire preuve de transparence.
Mais attention à ne pas tomber dans l’extrême inverse non plus.
Car la nature de la publicité, même native, doit malgré tout être clairement identifiable.
Native advertising : une pratique à la limite du légal ?
Malheureusement, ce qui fait la force de la pub native peut aussi faire sa faiblesse.
Autrement dit, à vouloir être trop discrète, elle peut finalement pénaliser l’annonceur.
Car d’un point de vue légal, une publicité doit toujours être reconnaissable en tant que telle.
Dans le cas contraire, elle peut être qualifiée de pratique commerciale trompeuse.
La DGCCRF (répression des fraudes) a d’ailleurs émis plusieurs mises en garde à ce sujet.
Ces mises en garde ont notamment fait suite à des signalements effectués par certains utilisateurs auprès de l’UFC que choisir.
Ces derniers se plaignaient en effet d’avoir été dupés par une publicité, dont ils n’avaient pas connaissance de la nature.
En gros, ils étaient tombés sur une publicité native tellement naturelle qu’ils n’ont pas su voir qu’il s’agissait d’une pub.
Mais dans beaucoup de cas, la faute ne revient pas entièrement à l’utilisateur.
Car certaines publicités ne sont pas clairement identifiées comme des publicités.
Soit parce que la mention « annonce » n’apparaît pas, soit parce que la pub est volontairement trop naturelle.
Et dans ce cas, l’annonceur pourrait se rendre coupable de pratique commerciale trompeuse.
En bref, une publicité native qui s’intègre parfaitement à son contenu, c’est bien.
Et c’est même le but ultime recherché par tous les annonceurs.
Mais il ne faut pas oublier qu’il ne faut jamais mentir à l’utilisateur, ou tenter de l’induire volontairement en erreur.
C’est d’ailleurs toute la difficulté de la publicité native.
Un art délicat, qui impose de savoir trouver le juste équilibre entre pub et contenu classique.
C’est pourquoi tout le monde ne peut pas faire de native advertising.
Alors avant de vous lancer, vérifiez bien que vous êtes en mesure de produire du contenu pertinent et qualitatif.