Après la slow food, le slow cosmétique, et même le slow sexe, voici le slow content.
Parfaite illustration d’une mode qui est en train de gagner tous les secteurs d’activité, y compris le marketing.
Mais si les tendances ne sont pas toujours bonnes à prendre, celle du slow content pourrait bien l’être.
D’autant que le contexte seo tendu de ces derniers mois nécessite de revoir sa stratégie de contenu.
Alors pourquoi opter pour le slow content, et comment mettre en oeuvre une telle stratégie avec succès ?
Oubliez dès à présent le snack content, et passez sans plus attendre au slow content.
Qu’est-ce que le slow content ?
Le slow content est une pratique consistant à diminuer le nombre de contenus publiés, afin d’en améliorer la qualité.
En gros, il s’agit de publier moins, mais de publier mieux.
Les contenus produits affichent donc une forte valeur ajoutée pour le lecteur.
Ils sont également mieux documentés, volontiers sourcés, et démontrent l’expertise de leur auteur.
Cette logique rappelle un peu les critères EAT que Google utilise pour juger de la pertinence des pages web à indexer.
Le slow content s’oppose ainsi radicalement au principe du snack content.
Ce dernier consiste en effet à proposer une multitude de contenus courts, sans réelle pertinence.
Le risque majeur est de tomber dans la cacophonie éditoriale, et c’est justement ce qui s’est produit sur beaucoup de sites.
Le slow content s’appuie donc sur une fréquence de publication moins élevée.
Dans le même temps, les contenus publiés devront être beaucoup plus travaillés et soignés.
Pourquoi passer au slow content ?
Le slow content s’inscrit dans une logique de qualité, et non plus de quantité.
Désormais, mieux vaut proposer moins de contenus ou en diminuer la fréquence de publication, pourvu que les contenus publiés soient bons.
Mais pourquoi la plupart des marketeurs ont-ils cédé aux sirènes de cette nouvelle tendance marketing ?
Tout simplement pour lutter contre le phénomène de content shock, également appelé infobésité.
Le nombre de contenus disponibles sur le web continue en effet de croître de jour en jour.
Mais leur consommation, elle, n’augmente que très peu au fil des ans.
C’est ainsi que l’on en arrive à une saturation des utilisateurs, qui ne trouvent plus leur compte dans les contenus proposés.
Le slow content va donc permettre de tempérer ce phénomène d’infobésité, qui conduit à la fatigue publicitaire.
Il va également permettre de redonner du sens aux contenus publiés, évitant ainsi la cacophonie éditoriale.
En jouant ainsi sur la rareté des contenus, le slow content renforce en effet leur impact sur l’utilisateur.
Cette démarche peut aussi s’inscrire dans une stratégie seo, tant Google recherche toujours plus de valeur ajoutée.
Le slow content permet en effet de travailler les contenus publiés dans une logique EAT.
Expertise, autorité et fiabilité seront donc des piliers de toute stratégie de contenu dans les années à venir.
Retrouver une pertinence éditoriale
Tout l’intérêt du slow content est de retrouver de la pertinence dans la stratégie de contenu.
Aujourd’hui, beaucoup de blogs et autres sites web font le choix de publier à la volée, sans réelle cohérence.
Certains se sont même spécialisés dans le newsjacking, c’est-à-dire le fait de publier des contenus en rapport avec l’actualité.
Si un ou deux articles liés aux actus de temps en temps peuvent dynamiser le trafic, il faut cependant veiller à ne pas trop en abuser.
À force de publier plein de contenus courts sur tous les sujets, on finit en effet par tomber dans la gabegie.
L’utilisateur peine alors à identifier la ligne éditoriale du site sur lequel il se trouve.
Le slow content nécessite donc de (re)trouver une vraie cohérence éditoriale.
Il est notamment nécessaire de mieux choisir les mots clés sur lesquels se positionner.
Dans le cadre du slow content, on arrête en effet d’être obsédé par la volumétrie des mots clés.
On préfère choisir des mots clés à volumétrie moins élevée, mais autour desquels on peut développer une réelle expertise.
C’est en grande partie cette expertise qui permettra de travailler l’image de marque, tout en proposant du contenu de qualité.
Et justement, parlons un peu de la qualité des contenus proposés dans le cadre du slow content.
Des contenus à forte valeur ajoutée
La plus grande faiblesse d’Internet aujourd’hui, c’est de proposer des contenus de moindre qualité.
La tendance est en effet plutôt au snack content, c’est-à-dire à la publication de nombreux contenus courts.
Or, ce type de contenu très brut n’apporte finalement pas grand-chose en terme de valeur ajoutée.
C’est particulièrement vrai pour le newsjacking, dont je vous parlais plus haut.
Le slow content est donc l’occasion de se démarquer de la concurrence par des contenus très travaillés.
Documenter, étayer ses affirmations par des chiffres, sourcer les informations données…
Tout ceci fait partie d’une logique EAT sur laquelle s’appuie le slow content.
Et c’est véritablement ce qui fait la force de cette stratégie.
Les contenus seront en effet beaucoup appréciés des utilisateurs par rapport à ceux des concurrents.
La stratégie de la rareté va également faire son petit effet, et donner envie de consulter régulièrement le site.
En cela, le slow content peut tout à fait compléter une stratégie de dopamine marketing.
Le slow content, une logique de résultat à long terme
Pour conclure cet article, il me semble important de parler des résultats du slow content.
Après tout, à quoi bon s’embêter à produire du contenu plus soigné si celui-ci n’a aucun effet ?
Le but recherché sera de plaire à l’utilisateur bien sûr, mais aussi d’améliorer le référencement du site.
Et cela fonctionne à merveille, pourvu que l’on s’en donne le temps et les moyens.
Mais gare à ceux qui espèrent obtenir des résultats probants dans l’instant !
Le slow content est une stratégie payante, mais uniquement à long terme.
De longs mois seront en effet nécessaires pour constater une augmentation du trafic et un meilleur positionnement dans les moteurs de recherche.
Et c’est tout à fait logique, puisque le slow content consiste à s’éloigner de l’idée de performance pour se concentrer sur la qualité.
Cette stratégie est donc à réserver à ceux qui ne sont pas pressés, quand ceux qui préfèrent penser quantité et non qualité devront l’oublier.