Vous les connaissez certainement, et employez peut-être certains de ces fameux spam words.
Ces mots interdits traqués sans relâche par les systèmes de messagerie, à l’intelligence artificielle toujours plus poussée.
Mais si tout le monde sait plus ou moins de quoi il s’agit, peu de gens savent en réalité pourquoi et comment éviter les spam words.
C’est ainsi que de nombreux mails se retrouvent dans les spams sans que leur expéditeur ne comprenne pourquoi.
Parmi les causes récurrentes, les spam words sont incontestablement bien placés.
Voici donc un guide pratique sur l’art et la manière de manier (et d’éviter) les spam words.
Qu’est-ce qu’un spam word ?
Même si le nom parle de lui-même, il me semble important de faire un rappel de cette notion parfois obscure.
Un spam word, c’est tout simplement un mot qui amène un système de messagerie à considérer un email comme un spam.
On parle ici d’un email non désiré, voire d’une tentative de hameçonnage.
Ces derniers sont en effet souvent truffés de spam words en tout genre, qui plus est placés de façon totalement anarchique.
Voilà pour la définition, qui n’est pas plus compliquée que cela.
Mais peut-on établir une liste concrète de spam words à bannir ou à éviter ?
Qui sont les spam words ?
Avant de poursuivre, il faut savoir qu’il n’existe pas de liste exhaustive de spam words.
D’une part, parce que ces derniers sont en effet très nombreux.
Et d’autre part, parce que les intelligences artificielles n’ont pas le même niveau de tolérance par rapport au spam.
Certains systèmes de messagerie vont par exemple bannir directement un email contenant le mot « gratuit ».
D’autres en revanche ne feront pas cas de la répétition du mot « promotion ».
D’une manière générale, on peut toutefois classer les spam words en plusieurs catégories distinctes.
Voici donc une petite liste, encore une fois non exhaustive de ces mots à éviter.
Catégorie argent / gratuité / promotion :
- gagner de l’argent
- offre exclusive
- sans frais
- cash
- gratuit
- cadeau
Catégorie urgence / stress marketing :
- durée limitée
- faites vite
- maintenant / aujourd’hui
- n’hésitez plus
Catégorie santé :
- perdre du poids
- amincissant
- rester jeune
- vieillissement
- cure
Catégorie putaclic / tentative d’arnaque :
- zéro risque
- vous n’en croirez pas vos yeux
- vous avez gagné
- bravo
- exceptionnel / merveilleux
- félicitations
Encore une fois, cette liste de spam words n’est pas exhaustive.
Il en existe beaucoup d’autres, que vous pouvez retrouver dans cette infographie réalisée par Sarbacane.
Pourquoi il faut les éviter ?
La plupart des gens ont parfaitement compris qu’un email contenant un spam word était directement classé comme spam.
Mais si cette raison d’éviter les spam words paraît assez évidente, certains n’ont toujours pas compris ce que cela implique réellement.
Ou pire encore, sous-estiment totalement les conséquences d’un email qui atterrit dans le courrier indésirable.
L’usage abusif de spam words peut en effet avoir des conséquences désastreuses sur le taux de délivrabilité des emails.
Or, un email qui ne parvient pas à son destinataire, c’est de l’argent perdu pour son expéditeur.
Qu’il s’agisse d’un email promotionnel, transactionnel, ou encore d’une relance suite à un abandon de panier, le manque à gagner peut vite se faire sentir.
Pour une campagne emailing réussie, il faut donc limiter au maximum la perte d’emails.
Et pour cela, éviter les spam words semble être la solution la plus raisonnable.
Mais doit-on vraiment occulter totalement ces mots, qui font pourtant partie intégrante de la langue française ?
Doit-on vraiment bannir les spam words ?
Dès qu’on parle de spam word, tous les avis sont loin d’être unanimes.
Certains préconisent par exemple un bannissement total de ces mots dans un email.
D’autres se prononcent plutôt en faveur d’une utilisation modérée et judicieuse des spam words.
Alors qui croire entre toutes ces différentes écoles qui s’affrontent ?
Le problème est justement qu’il n’y a pas de bonne réponse à cette question.
Pour commencer, il faut rappeler que les systèmes de messagerie ne réagissent pas tous de la même façon.
On en trouve de très tolérants, quand d’autres démarrent au quart de tour dès qu’ils détectent un seul spam word.
Voilà déjà de quoi rendre la tâche des rédacteurs d’email beaucoup plus corsée.
En outre, il faut ajouter que les spam words ne suffisent pas à eux-seuls à faire capoter une campagne emailing.
Bien évidemment, on ne parle pas de réels emails spams, qui regorgent de mots interdits déclinés sans aucun complexe.
Ici, il est question d’un email qui contient un spam word ou deux, et qui atterrit malgré tout dans les spams.
Dans ce cas, il est fort probable que le problème ne vienne pas du spam word en lui-même.
Il faut en effet se poser des questions quant à l’optimisation générale des emails envoyés.
Un email qui ne respecte pas le RGPD n’a par exemple que peu de chances d’arriver à bon port.
De même, les messageries ne feront généralement qu’une bouchée d’un email sans objet ou non personnalisé.
Bref, avant de jeter la pierre aux spam words, il faut avant tout analyser l’email dans son ensemble.
Si les mots interdits ne le sont donc pas tant que cela, leur usage requiert toutefois la plus grande prudence.
À commencer par leur emplacement, qui ne doit rien au hasard.
Une rédaction d’email judicieuse
Que les choses soient claires : on ne peut pas toujours se passer des spam words en emailing.
Certains types d’emails nécessitent en effet l’emploi de certains mots considérés comme douteux.
Pour contourner les filtres anti-spams, il suffit simplement de bien rédiger l’email.
Le nombre de spam words utilisés est par exemple un facteur déterminant.
Il va de soi qu’un email qui contient un spam word par phrase n’a aucune chance de franchir le barrage.
Utiliser un ou plusieurs spam words, oui, mais pas à tire larigot.
Par ailleurs, il faut bien réfléchir à l’emplacement de ces mots dans l’email.
L’utilisation d’un spam word en objet est par exemple à proscrire.
Les mots qui fâchent doivent en effet être utilisés intelligemment, et bien répartis dans l’ensemble de l’email.
Il faut également savoir que le contexte de l’email a son rôle à jouer dans l’influence des spam words.
On évitera notamment d’en utiliser dans le cadre d’une première newsletter suite à une inscription récente.
C’est d’ailleurs pour cette raison que la plupart d’entre elles sont envoyées dans les spams la première fois.
Vous l’aurez compris, raison et bon sens doivent primer pour l’usage de ces mots interdits pas si interdits.
Un doute, un test
Pour les spam words comme pour le reste, rien ne vaut le test pour savoir ce qui fonctionne ou pas.
L‘A / B test est en effet le meilleur moyen de savoir si un email en contenant sera délivré ou non.
Il ne faut donc pas hésiter à créer plusieurs emails différents.
Commencez par exemple par en créer un contenant un spam word précis, et envoyez-le.
Puis refaites le même email en changeant de spam word, et comparez les résultats.
Vous pouvez aussi tester différents emplacements pour vos spam words.
Bref, tester encore et encore permet d’identifier les mots interdits, afin d’apprendre à les utiliser.
Pour ce faire, je vous recommande d’utiliser un logiciel emailing comme Active Campaign, que j’utilise moi-même.
Très complet, ce logiciel permet en effet de créer de nombreux emails différents afin de les tester entre eux ainsi qu’un outil de contrôle de spam pour savoir si oui ou non votre email risque de tomber dans la boite de courriers indésirables.
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