Aujourd’hui, je vais vous raconter une belle histoire.
L’histoire du storytelling marketing.
Cette discipline qui réside dans l’art de savoir raconter de belles histoires.
Le storytelling permet de faire passer un message percutant, dont les lecteurs se souviendront longtemps.
À l’instar du marketing émotionnel, il cherche à susciter de l’émotion, pour marquer les esprits.
Le storytelling marketing va à contre-courant du marketing classique, souvent agressif et exempt d’authenticité.
Je vous livre ma recette pour un storytelling réussi.
90 grammes d’empathie
Le storytelling, ça commence par se mettre à la place du lecteur.
Vous noterez que je parle bien de lecteur, et plus de client ou de consommateur.
Car ici, on parle de raconter une histoire, et plus de vendre un produit.
Imaginer ce que ressent le lecteur, les problématiques qu’il rencontre, c’est bel et bien la solution pour lui raconter une histoire qui lui parlera.
L’art du storytelling marketing, c’est savoir raconter l’histoire du lecteur avant tout.
Déjà, parce que ça va lui parler, bien plus que si vous racontez votre histoire ou celle d’un inconnu.
Et ensuite, parce que votre histoire paraîtra bien plus authentique.
Et l’authenticité, c’est un ingrédient clé d’un storytelling réussi.
250 grammes d’authenticité
Le storytelling marketing repose sur une bonne dose d’authenticité.
Si l’histoire que vous racontez sonne faux, vos lecteurs le sentiront.
Et ils ne s’y identifieront pas.
Pour un storytelling réussi, vous devez mettre toutes vos tripes dans votre plume.
Que vous racontiez votre histoire, celle de votre grand-père, ou celle du chat de la voisine de votre tante.
Quel que soit le message que vous voulez faire passer, soyez toujours honnête et sincère.
Vous pouvez romancer un peu votre histoire, mais ne mentez pas sur les fondamentaux.
Ne vous inventez pas un grave accident de la vie pour faire pleurer dans les chaumières par exemple.
Ne mentez pas non plus sur vos diplômes ou vos expériences professionnelles.
Parce qu’en plus, c’est très facilement vérifiable en quelques clics sur internet.
Et si le lecteur découvre le pot aux roses, votre joli conte de fée se transformera vite en thriller post-apocalyptique !
120 grammes d’émotion
Pourquoi s’embêter à raconter une histoire quand on peut balancer des chiffres et des statistiques à tour de bras ?
Tout simplement parce que le cerveau et l’oeil humains n’y sont pas du tout réceptifs.
Et c’est scientifiquement prouvé.
Les gens ne raisonnent pas de façon logique.
Leur jugement est basé sur l’émotion avant tout.
C’est pourquoi ils ne réagissent pas lorsqu’on leur parle de nombres, de résultats ou de diagrammes.
Le public ne veut pas apprendre, il veut se divertir.
Il veut pouvoir se projeter dans l’histoire qu’on lui raconte.
Et c’est bien ce qu’il y a de plus difficile dans le storytelling marketing.
Arriver à susciter l’empathie chez le lecteur.
C’est-à-dire faire en sorte qu’il se mette à la place du héros de l’histoire.
Car il ne se souviendra pas de ce qu’il a lu.
Il se souviendra de ce qu’il a ressenti au moment où il l’a lu.
Les émotions restent gravées bien plus longtemps dans la mémoire qu’un simple écrit, aussi captivant soit-il.
180 grammes de péripéties
Vous aimez les histoires sans aucun relief vous ?
Ces histoires où il ne se passe jamais rien, où tout est plus plat qu’une limande du début à la fin.
Le lecteur non plus n’aime pas ça.
Il veut de l’action, des retournements de situation, des cliffhangers en pagaille.
Le lecteur veut avoir l’impression de regarder Mission Impossible quand il lit votre histoire.
Vous devez le captiver du début à la fin.
Et pour être certain d’y arriver, n’hésitez pas à relire votre histoire plusieurs fois.
C’est encore la meilleure façon de vous assurer que vos lecteurs ne vont pas tomber d’ennui en vous lisant.
Un soupçon de vocabulaire sensoriel
Ici, c’est la forme qui entre sur la piste du storytelling marketing.
On ne parle plus du fond de l’histoire, mais de la façon de la raconter.
Car ce n’est pas le tout de suivre le schéma classique « introduction, élément perturbateur, péripéties et dénouement ».
Il faut aussi savoir amener l’histoire, et tenir le lecteur en haleine jusqu’au bout.
A la manière de Shéhérazade dans le conte des mille et une nuits, qui eut la vie sauve grâce à un storytelling parfaitement maîtrisé.
Et pour ça, n’hésitez pas à user et abuser du vocabulaire sensoriel.
Votre histoire doit mettre les cinq sens du lecteur en éveil.
Vous voulez lui vendre un ventilateur nouvelle génération ?
Racontez-lui la sensation de bien-être qu’il ressentira lorsque l’air frais viendra souffler dans ses cheveux un soir d’été.
C’est quand-même bien plus vendeur qu’une liste de caractéristiques techniques longue comme le bras non ?
Encore une fois, gardez à l’esprit que vos lecteurs veulent rêver et s’évader.
La culture, ça vient après.
Une pincée d’invention dans son storytelling
Le plus génial quand vous racontez une histoire, c’est que vous n’avez pas besoin de dire la vérité du début à la fin.
Le storytelling marketing, ce n’est pas manichéen.
Il n’est pas question de glorifier la vérité et de crucifier le mensonge.
Ne croyez pas que toutes les histoires que vous voyez sur internet sont 100% vraies.
Et après tout, les contes les plus célèbres non plus ne sont pas tirés d’histoires vraies.
Alors bien sûr que vous avez le droit d’inventer votre histoire.
Il faut bien faire la différence entre la sincérité et la vérité.
On peut tout à fait romancer une histoire, tout en faisant preuve d’honnêteté dans sa démarche.
C’est le message qui doit être vrai, pas nécessairement l’histoire qui le véhicule.
L’histoire n’est qu’un support au message que vous voulez faire passer.
Grâce au storytelling marketing, vous pouvez humaniser votre entreprise.
Et la bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas besoin d’avoir l’âme d’un Voltaire ou d’un Hugo pour l’utiliser.
Le storytelling, ce n’est pas une méthode marketing miracle pour vendre plus.
C’est l’art de convaincre vos lecteurs de vous faire confiance, grâce à votre sens de la narration.
C’est l’occasion de laisser votre plume vagabonder où bon lui semble, et de mettre vos émotions au service du marketing.